Chaque année, elles génèrent plusieurs dizaines de milliers de spectateurs dans l’Hexagone et au-delà de nos frontières.

CONTACT
Irene Román 
Assistante de direction et coordination de la programmation
i.roman@mascene.eu

Avec son univers fantaisiste et décalé, Philippe Decouflé est une sorte de rêveur fou, inventif en diable, qui aurait pu être dessinateur de BD et n’a eu de cesse de jouer des effets vidéo, des jeux d’ombres, et de l’interactivité pour démultiplier le réel. Avec Stéréo il revient, sans nostalgie, sur ses amours de jeunesse, ces années punks entre voltige et survoltage, et déploie une énergie brute portée par une jeune équipe aux talents multiples. Vitesse, virtuosité, brillance et rock n’roll sont les éléments fondamentaux de cette danse qui bondit et rebondit, fuse et jaillit au son d’un trio rock – guitare, basse et batterie. Musique et danse s’unissent dans un spectacle explosif qui se moque des stéréotypes et nous parle d’amour. Stéréo raconte aussi l’histoire du temps qui passe et fait surgir un monde drôle et fantasque, qui, comme dans la vie, se contracte, s’étire ou se répète en d’infinies variations. Tel un kaléidoscope d’images et d’idées, métamorphoses aux combinaisons infinies, Stéréo irradie le plateau de son relief sonore et spatial.



VEN 30 SEPT. 2022 / 20H / À LA MALS

En tant qu’artiste, Ayelen Parolin, essaye de naviguer dans des eaux nouvelles à chaque création.  Cette fois, avec SIMPLE, elle étudie la nature même de la danse en s’en moquant avec délicatesse. Avec une impertinence de bon aloi, elle use du pastiche et de l’absurde pour inventer une pièce volontairement autodérisoire, à la limite du dadaïsme et du non-sens, « pour toucher à quelque chose de l’enfance ». Mais SIMPLE qui se veut, selon la chorégraphe, « d’une naïveté absolue », est surtout un spectacle réjouissant, d’une rare authenticité.



MAR 29 NOV. / 20H AUX BAINS DOUCHES

Peter a la cinquantaine.



Alors que dans sa vie tout vacille, que ce qui reste c’est la solitude, la dépression et l’impossibilité à vivre le présent, il décide de partir. Échapper. Tracer une ligne. Quitter cet endroit où quelque chose s’est passé, où les choses ont mal tourné. Il voudrait retrouver le petit village qu’il a quitté il y a trente ans et où il a passé plusieurs années de sa vie. Faire retour sur cette terre où il a le sentiment d’avoir forgé sa véritable identité.



Il va croiser le chemin d’inconnus, des inconnus qui savent des choses de sa vie intime, de ses fragilités indicibles. Trois rencontres : Lukas, Susan et Iris autour desquelles gravite une figure mystérieuse et mystique, La Jeune Fille, qui vient nous parler, à intervalles réguliers, de la dérive d’un être aux prises avec sa condition spirituelle et avec l’invisible.

Cristiana Morganti a été pendant plus de 20 ans une icône de la compagnie de Pina Bausch. Actrice, autant que danseuse, elle crée des solos très personnels à teneur autobiographique, dans lesquels elle révèle la vulnérabilité de l’artiste, de l’interprète, de la femme. 



Le tout avec un sens de l’humour affûté, comme le public a pu l’expérimenter sur le plateau du Théâtre de Montbéliard avec « Moving with Pina » et « Jessica and me ».








MAR 14 MARS / 20H THÉÂTRE

Dans la continuité de son fascinant Macbettu en langue sarde, Alessandro Serra chemine à nouveau avec Shakespeare en adaptant La Tempête. Les images saisissantes qu’il compose, avec voiles noirs scintillant dans la lumière et brume envahissante, ébranlent les sens autant qu’elles touchent l’âme. Cette ambiance propice à la sorcellerie de Prospero révèle un monde assoiffé de pouvoir où règnent les intrigues politiques et les vengeances. Avec son acuité habituelle, le metteur en scène italien rend hommage à l’art théâtral et ses artifices, simples mais définitivement spectaculaires. Sur l’île dans laquelle s’échouent les protagonistes, les destinées contrariées d’Ariel, esprit du vent au service du magicien, comme de Caliban, mis en esclavage, servent de mise en abîme des comportements humains : révolte contre le joug d’un puissant pour les uns, parcours d’épreuves initiatiques pour les autres ou exploration des affres guettant un despote éclairé. La question de la domination illustre avec une incroyable modernité les rapports de force entre peuples colonisateurs et colonisés. Tout se passe sous nos yeux complices, la relation entre comédiens et spectateurs permettant de renouer avec son charme initial. Elle redevient l’endroit où l’Homme accède à son essence en faisant valoir son droit à l’imagination. 






MAR 25 AVRIL / 20H THÉÂTRE

La mue, processus de transformation organique, implique le renouvellement partiel ou total de l’enveloppe de l’animal. Paradoxalement, elle le rend vulnérable et en même temps participe à la continuation de sa vie. Phénomène de croissance et de mûrissement vers l’état adulte, la mue se tient entre la forme qui advient, la vie de l’être et la mort, avec les formes abandonnées sur le chemin (l’exuvie, la coquille, la dépouille). Dans la tradition juive, une histoire rabbinique utilise la mue du homard comme symbole. Le homard est un animal à l’intérieur fragile qui vit dans une carapace très dure qui le protège. 



En cette période inédite liée à l’épidémie Covid-19, la mue nous semble donc un motif métaphorique fécond pour raconter le présent au public à partir du plus jeune âge. De même, les enfants ont été durement éprouvés par ce temps de crise et n’ont pas toujours eu les mots et l’espace pour raconter cette expérience.

Création 2023-24



L’idée de POLAROÏD a germée en écoutant la radio.  J’écoutais un programme de Marie Richeux, dans lequel un court texte intitulé POLAROÏD était lu. Puis, un recueil de ces textes a été édité. Ces textes m’ont toujours intrigué, des fois fasciné, souvent ils ont fait naître des images et un imaginaire particulier.  Dans ce recueil, la préface a retenu mon attention. Il s’agit d’un texte de Georges Didi-Huberman, dans lequel il expose ses questionnements sur ce qu’est un Polaroid littéraire.



« se polariser » sur la texture même des choses. S’approcher, se pencher, donner sa place au minuscule.  Mais aussi, « polariser » les rapports que chaque chose entretient avec ses voisines : se déplacer, faire changer l’incidence de la lumière, donner sa place à l’intervalle.

« Beaux Jeunes Monstres » c’est le récit de William, jeune garçon atteint d’une infirmité motrice cérébrale, qui nous raconte son histoire. De sa naissance à son émancipation. De la survie à la libération. C’est un hommage aux invisibles. Une parole pour ceux qui ne l’ont pas.



« Beaux Jeunes Monstres » c’est une révolte, une révolution même. De celles qui font tourner le monde. Et parfois le retournent. Pour que rien ne soit plus jamais pareil.

Raconter une danse, donner la parole à celles et ceux qui l’interprètent : deux enjeux au cœur de Danse sur écoute, dispositif insolite mêlant performance et émission radiophonique. Paradoxe s’il en est, les interprètes sont des artistes de l’ombre. On épingle peu leur travail. On entend rarement leur nom, et encore moins souvent leur parole… Interprète elle aussi, Clémence Galliard connaît bien le sujet. Et a voulu changer quelque peu la donne, en faisant parler ses confrères et consoeurs. Passionnée par les mots et fascinée par la technique d’audio-description des pièces de danse, elle s’est associée à Juliette Médevielle, réalisatrice à France Inter, pour mettre sur pied un projet, Danse sur écoute, qu’elles initient cette année au CND de Pantin, à MA scène nationale et… au festival Uzès danse.

« Danser en solo, ça n’existe pas : le danseur danse avec le sol ; ajoutez un autre danseur, et vous aurez un quartet : haque danseur l’un avec l’autre, et chacun avec le sol ». (Steve Paxton)



Dans le spectacle Foreshadow, Alexander Vantournhout franchit une nouvelle étape dans sa recherche sur la gravité et son effet sur le mouvement. Il remet également en question l’espace scénique traditionnel du théâtre en amenant un de ses éléments (le mur du fond) à l’avant et en lui donnant un rôle prépondérant.