Avec son univers fantaisiste et décalé, Philippe Decouflé est une sorte de rêveur fou, inventif en diable, qui aurait pu être dessinateur de BD et n’a eu de cesse de jouer des effets vidéo, des jeux d’ombres, et de l’interactivité pour démultiplier le réel. Avec Stéréo il revient, sans nostalgie, sur ses amours de jeunesse, ces années punks entre voltige et survoltage, et déploie une énergie brute portée par une jeune équipe aux talents multiples.
Avec son univers fantaisiste et décalé, Philippe Decouflé est une sorte de rêveur fou, inventif en diable, qui aurait pu être dessinateur de BD et n’a eu de cesse de jouer des effets vidéo, des jeux d’ombres, et de l’interactivité pour démultiplier le réel. Avec Stéréo il revient, sans nostalgie, sur ses amours de jeunesse, ces années punks entre voltige et survoltage, et déploie une énergie brute portée par une jeune équipe aux talents multiples.
Vitesse, virtuosité, brillance et rock n’roll sont les éléments fondamentaux de cette danse qui bondit et rebondit, fuse et jaillit au son d’un trio rock – guitare, basse et batterie. Musique et danse s’unissent dans un spectacle explosif qui se moque des stéréotypes et nous parle d’amour. Stéréo raconte aussi l’histoire du temps qui passe et fait surgir un monde drôle et fantasque, qui, comme dans la vie, se contracte, s’étire ou se répète en d’infinies variations. Tel un kaléidoscope d’images et d’idées, métamorphoses aux combinaisons infinies, Stéréo irradie le plateau de son relief sonore et spatial.
Coproduction
Photo : © Compagnie DCA - Olivier Simola
« Enfant je rêvais de devenir dessinateur de BD. Le dessin est souvent au départ de mon processus de création. Je jette des idées, croque des images qui me passent par la tête. Ma culture, c’est la BD, la comédie musicale, la danse dans les boîtes de nuit, et... Oskar Schlemmer, chorégraphe du Bauhaus. La découverte des photos des personnages de son Ballet triadique a été une révélation. J’avais envie, depuis longtemps, de travailler avec des formes géométriques simples : un cube, un triangle, cela me plaisait d’observer comment ces lignes, ces volumes, se comportaient entre eux. Alwin Nikolaïs m’a enseigné l’importance de la lumière et du costume, l’assurance qu’on pouvait tout mélanger. Techniquement c’est Merce Cunningham qui m’a le plus formé à la danse. A New-York, j’ai suivi les stages de vidéo que lui-même donnait : passionnant. J’y ai appris à maîtriser les problèmes de distance et de géométrie, les règles élémentaires de l’optique et du mouvement. Tex Avery m’a beaucoup inspiré dans la recherche de gestes a priori impossibles à réaliser... Il me reste toujours quelque chose de ce désir, une bizarrerie dans le mouvement, quelque chose d’extrême ou de délirant... Je recherche une danse du déséquilibre, toujours à la limite de la chute. Avec des modèles comme les Marx Brothers par exemple, et en particulier Groucho Marx, j’ai cultivé la prise de risque malicieuse, la répétition comique de l’erreur... »
RIQUE
Mise en scène / Chorégraphie : Philippe Decouflé
Assistante chorégraphique : Alexandra Naudet
Performers : Violette Wanty, Aurélien Oudot, Eléa Ha Minh Tay, Vladimir Duparc, Baptiste Allaert
Musicien·nes : Arthur Satàn (guitare), Louise Decouflé (basse), Romain Boutin (batterie)
Lumière et régie générale : Begoña Garcia Navas
Décor : Jean Rabasse assisté d’Aurélia Michelin
Création costumes : Philippe Guillotel
Stylisme : Sabine Siegwalt
Costumier·es : François Blaizot, Charlotte Coffinet, Catherine Coustère, Jean Malo
Régie lumière : Grégory Vanheulle
Régie plateau : Anatole Badiali, Léon Bony
Régie son : Pascal Mondaz
Accessoires : Guillaume Troublé
Remerciements : Flavien Bernezet, Aurélia Petit, Alice Roland, Olivier Simola
Production déléguée
Compagnie DCA / Philippe Decouflé
Coproduction
Festival Montpellier Danse 2022 ; Chaillot - Théâtre national de la Danse ; La Villette, Paris ; Grand
Théâtre de la Ville de Luxembourg ; Châteauvallon-Liberté, scène nationale ; Théâtre Sénart, Scène
nationale ; Théâtre Gymnase Bernardines, Marseille ; Maison de la Culture d’Amiens - Pôle européen
de création et de production ; MA scène nationale - Pays de Montbéliard ; Créteil - Maison des Arts ;
La Comète, Scène nationale de Châlons-en-Champagne.
Stéréo a bénéficié de l’aide à la création de la Région Île-de-France.
La Compagnie DCA est une compagnie indépendante, subventionnée par le Ministère de la Culture
(DRAC Île-de-France), la Région Île-de-France, le Département de la Seine-Saint-Denis ains que
la Ville de Saint-Denis, où elle est implantée. Elle bénéficie également du soutien de la Caisse des
Dépôts.
– On dit de vous que vous faites des spectacles « totaux ».
Vous reconnaissez-vous dans cette qualification ?
– Le terme est un peu prétentieux, mais c’est vrai que j’aime habiller mes chorégraphies de beaucoup d’autres choses – acrobaties, costumes, lumières, musique live, vidéo. Je me nourris des autres modes d’expression pour créer mes spectacles. J’aime les images complexes, et j’aime jouer avec les sens du spectateur.
Le Monde