VIKTOR ČERNICKÝ
PLÌ
Sur scène, une plateforme blanche au sol, vingt-deux sièges vides et un homme, Viktor Černický. Va-t-on assister à une réunion de crise ? Une cérémonie ? Plutôt un projet à la croisée de la danse, du cirque et de la performance, où décomposition et recomposition se succèdent jusqu’à l’absurde. Aussi drôle que fascinant.
VIKTOR ČERNICKÝ
PLÌ
Sur scène, une plateforme blanche au sol, vingt-deux sièges vides et un homme, Viktor Černický. Va-t-on assister à une réunion de crise ? Une cérémonie ? Plutôt un projet à la croisée de la danse, du cirque et de la performance, où décomposition et recomposition se succèdent jusqu’à l’absurde. Aussi drôle que fascinant.
À le voir lutter sans fin contre un effondrement quasiment inéluctable, il nous évoque autant Sisyphe poussant son rocher qu’un chercheur légèrement obsessionnel en pleine expérience scientifique. Ou bien peut-être un démiurge solitaire réinventant indéfiniment son univers kafkaïen ? Sur une bande-son qu’il créé lui-même en tapant du pied en rythme – comme un hoquet corporel qu’il gardera tout au long du spectacle –, le jeune artiste tchèque s’efforce de bâtir, inlassablement, des pyramides improbables avec ses chaises de conférence. Alternant harmonie fragile et équilibre précaire, Viktor Černický fait alors danser les assises comme des corps, étrange chorégraphie se jouant de la gravité et qui transforme les objets les plus ordinaires en incroyables pièces d’architecture. Le rire n’est jamais loin, la poésie et l’éblouissement non plus. Celui qui a dansé avec Dominique Boivin et dans la compagnie Mossoux-Bonté signe ici un solo intelligent, lumineux et teinté d’ironie, entre vertiges physiques et questions existentielles. Car derrière l’humour et l’exercice de style se devine la métaphore élégante de l’inéluctable condition humaine – créer, détruire, reconstruire.
Viktor Černický crée des œuvres entre danse, performance, cirque et théâtre physique. Il dirige le projet Le corps comme objet / L'objet comme corps, explorant les relations entre l'objet et l'individualité du performeur. Son premier solo, Parolapolea, a été nommé Danseur de l'année et Performance de danse de l'année à la Czech Dance Platform 2017, et a reçu une récompense spéciale au Festival B-Motion. Son dernier solo, PLI, présenté en novembre 2018, a remporté le Prix du public et le Prix total de la Czech Dance Platform 2019, et a été sélectionné pour Aerowaves Twenty20. Il a collaboré avec Jaro Viňarský, Dominique Boivin, Daniel Gulko et la Compagnie Mossoux-Bonté. Actuellement, il travaille sur Prima : Un autoportrait collectif, impliquant le public, dont la première est prévue pour 2021, et cherche des partenaires pour résidences, rencontres publiques, ateliers et présentations.
RIQUE
Concept, chorégraphie, performance : Viktor Černický
Lumière : Zuzana Režná, Martin Příhoda
Dramaturgie : Lukáš Karásek
Réalisation technique : Drahomír Stulír
Co-production : PONEC – dance venue
En collaboration avec : PONEC – dance venue, BuranTeatr Brno, CNK Záhrada Banská Bystrica, théâtre de L’arsenal Val-de-Reuil, CIRQUEON Praha, Alfréd ve dvoře Theatre, Studio Alta and Festival Bazaar, Pôtoň Theatre, Festival Kiosk (SK), CSC – Centro per la Scena Contemporanea Bassano del Grappa
Avec le soutien financier du ministère de la Culture de République tchèque, de la ville de Brno et de la ville de Prague
© Vojtech Brtnicky