Pris d’un pressentiment, Celso descend avant la frontière. Son compagnon continue. C’est la dernière fois qu’ils se verront. Celso rejoint un groupe de maquisards. Quelques jours plus tard, lors d’un échange de tirs, un jeune homme est abattu. Celso s’approche du mort et prend ses papiers au nom d’Angel Dubois. Ce sera sa nouvelle identité jusqu’à l’arrivée de la démocratie, quarante ans plus tard... Cette histoire, c’est celle du grand-père de Celso Giménez. Avec ses complices du collectif La Tristura, Itsaso Arana et Violeta Gil, le dramaturge nous la raconte dans une création traversée par la certitude que l’intimité et la poésie sont des concepts politiques. À la croisée des théâtres visuels et documentaires, le trio partage aussi sa fascination pour les légendes, faites d’éléments inexacts, d’omissions, d’aventures rocambolesques et d’une bonne dose de vérité… Sur scène, une fille zombie revient, avec joie et grâce, sur la vie de Celso-Ángel, ce film noir parfois trop réel pour pouvoir y croire vraiment. Mais après tout, on le sait : Les filles zombies exagèrent toujours les choses.

Tarif

Coproduction

La Tristura, compagnie de théâtre madrilène de renommée internationale, est née en 2004. Itsaso Arana, Violeta Gil et Celso Giménez en sont aujourd’hui les principaux artistes. Depuis sa création, ils se consacrent aux arts de la scène, cherchant à générer « des situations dignes de leur désir » – comme le disaient les situationnistes –, à l’intérieur et à l’extérieur des plateaux. Leurs œuvres traduisent toujours leur intuition que l’intimité et la poésie sont des concepts essentiellement politiques. La Tristura collabore régulièrement avec des espaces tels que le Théâtre de la Ville à Paris, le Festival Grec à Barcelone ou le Spielart à Munich.

SORTIE
DE
RÉSIDENCE

L’histoire de La Tristura est celle du XXIe siècle espagnol, celle du dernier théâtre. Une des aventures les plus obsédantes, risquées et, dans le meilleur sens du terme, prétentieuses de notre théâtre.

El País