SOMNOLE, premier solo de Boris Charmatz, s’inspire de ces états de latence, des ressacs du rêve et des cris du réveil, pour créer une pièce intime, faite de réminiscences mélodiques et de souvenirs d’enfance.
SOMNOLE, premier solo de Boris Charmatz, s’inspire de ces états de latence, des ressacs du rêve et des cris du réveil, pour créer une pièce intime, faite de réminiscences mélodiques et de souvenirs d’enfance.
Mais surtout, le chorégraphe est sa propre bande-son, puisqu’il danse en sifflant une heure durant.
Entre le corps et la voix, il y a ce filet d’air à la fois souffle, à la fois rengaine, qui matérialise une partition singulière. Ainsi il parcourt, d’airs en ritournelles, sa mémoire de la danse, explorant en même temps qu’un paysage sonore, une généalogie chorégraphique. On y retrouve des éclats de ses pièces ou même des claquettes, des hommages furtifs à d’autres chorégraphes, le tout sur quelques notes de Bach, Vivaldi ou Mozart, mais aussi Ennio Moricone, ou des comédies musicales américaines. Charmatz, prodigieux interprète nous invite à une sorte d’autoportrait sensible composé des gestuelles, des danses, et des musiques qui l’ont traversé.
Photo : © Marc Domage
Danseur, chorégraphe, mais aussi créateur de projets expérimentaux comme l’école éphémère Bocal, le Musée de la danse ou [terrain], institution future sans murs ni toit, Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui redéfinissent le champ de ses possibilités. La scène lui sert de brouillon où jeter concepts et concentrés organiques, afin d’observer les réactions chimiques, les intensités et les tensions naissant de leur rencontre. Après des études à l’école de danse de l’Opéra National de Paris et au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, il crée et interprète avec Dimitri Chamblas À bras-le-corps (1993), pièce charnière encore présentée aujourd’hui et entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra National de Paris en 2017.
RIQUE
Chorégraphie et interprétation : Boris Charmatz
Assistante chorégraphique : Magali Caillet Gajan
Lumières : Yves Godin
Collaboration costume : Marion Regnier
Travail vocal : Dalila Khatir, et avec les conseils de Bertrand Causse et Médéric Collignon
Inspirations musicales : J.S. Bach, A. Vivaldi, B. Eilish, La Panthère Rose, J. Kosma, E. Morricone, chants d’oiseaux, G.F. Haendel, Stormy Weather… Liste complète disponible sur borischarmatz.org
Régie générale : Fabrice Le Fur
Régie lumière : Germain Fourvel
Directrice déléguée [Terrain] : Hélène Joly
Direction de production : Lucas Chardon, Martina Hochmuth
Chargé·e·s de production : Jessica Crasnier, Briac Geffrault
Le chorégraphe présente un étonnant solo où il s’accompagne lui-même en sifflant des mélodies. Une pièce à la matrice mystérieuse, où le souffle se fait à la fois son et mouvement.
La Croix