En 1993, il a 15 ans quand la guerre civile burundaise éclate. Après avoir été la cible de trois tentatives d’assassinat, par arme à feu et par empoisonnement, il se réfugie au Pays de Galles. C’est là qu’il achète ses premiers disques de soul. Cette musique cathartique et universelle deviendra son échappatoire et ne le quittera plus.

Dans Give Me Hope, son deuxième album, on retrouve son groove explosif, oscillant entre le registre Motown des années 1960 et la soul, le psychédélisme et l’afro-funk inspirés par Stax. Sa voix – à la croisée entre Otis Redding, Sam Cooke, Charles Bradley et Lee Fields – impressionne par cette puissance qui jaillit pour mieux chuchoter à l’âme.

Entouré sur scène par les cuivres et les guitares de The Black Belts, son combo de six pistoleros espagnols, J.P. Bimeni distille ainsi une énergie communicative, traversée par un souffle funky et joyeux. On pense au phrasé, à la gestuelle et au visage sous tension du grand Otis, le tout teinté d’une touche afro-beat. Une performance totale, qui dégage de rares frissons.

Tarif: C

Réfugié royal qui a échappé à la mort plus d'une fois, le chanteur soul d'origine burundaise, JP Bimeni respire néanmoins l'optimisme dans son deuxième album, Give Me Hope. Bimeni arrive à canaliser le groove de son héros Otis Redding tout en méditant sur des thèmes sérieux. Give Me Hope oscille entre la Motown classique des années 60 et la soul, le psychédélisme et l'afro-funk inspirés par Stax. J.P. Bimeni a une voix solaire qui touche à l’âme, sa conscience profonde et sa vulnérabilité s'affichent pleinement sans perdre la sensibilité pop.

Chant : J.P. Bimeni

Batterie : Rodrigo Díaz « Niño » 

Basse : Pablo « Bassman » Cano 

Guitare : Fernando Vasco « Two Guns »

Trompette : Ricardo Martínez

Saxophone : Rafael Díaz

Claviers : Luis Pinel

Production : Caramba Culture Live

La soul de Bimeni touche au coeur et aux tripes.

Rolling Stone