Le monde ne serait-il pas en train de « bugger » ? s’interroge Etienne Rochefort. Dans Bugging, il traduit la menace de l’effondrement d’un système qui se répercuterait, tel un avertissement, dans le corps de neuf jeunes danseurs.
Le monde ne serait-il pas en train de « bugger » ? s’interroge Etienne Rochefort. Dans Bugging, il traduit la menace de l’effondrement d’un système qui se répercuterait, tel un avertissement, dans le corps de neuf jeunes danseurs.
Chacun a une danse singulière mais toutes ont pour origine les danses urbaines, la scène underground et les battles. Breakdance, krump, popping, freestyle, voguing, house… Toutes portent en elles une rébellion face à nos fractures sociales, aux violences sociétales, raciales ou sexuelles. Avec leurs mouvements saccadés, en pops, en tics et en tocs, elles reflètent un dérèglement structurel se traduisant par des « bugs » corporels qui se répandent, tels une épidémie, et se rejoignent dans une nouvelle danse : le Bugging !
Etienne Rochefort, chorégraphe autodidacte et artiste éclectique, passé par le scratch, le skate et le graph, ayant intégré un groupe de rock et sorti un album, pratiquant la magie et l’illusion, a imaginé Bugging comme ultime épisode d’une web-série déployée sur TikTok, Facebook et Instagram. Histoire de réunir la danse et la vie.
Coproduction
Photo : © Yves Petit
La compagnie 1 des Si d’Etienne Rochefort, a commencé son épopée avec plusieurs pièces à destination du jeune public. L’écriture se construit avec le spectacle 2#DAMON en 2014, un projet qui met en scène un danseur et son clone, son double. Un personnage qui pourrait évoquer la solitude, l’introspection et les démons qui lui sont liés.
C’est ensuite par la création d’une pièce de groupe WORMHOLE en 2017, que l’écriture d’Etienne Rochefort se précise. Associant au registre contemporain des réminiscences de breakdance et de hip hop, où le geste dansé semble se jouer des règles de la gravité.
En 2018, VESTIGE est une suite de petites formes qui fait dialoguer la danse et la musique.
Puis en 2019 OIKOS LOGOS fouille les relations qu’entretiennent les êtres vivants, entre eux, et avec l’environnement. Toujours avec cet entremêlement de l’allégorie et de la narration, du réel et du fictif qui viennent nourrir la recherche archéologique du corps, de la danse, du mouvement.
Aujourd’hui Etienne Rochefort est Artiste Associé au CDCN de Strasbourg, POLE-SUD, ce qui impulse de nombreux projets et un désir de travailler avec les arts numériques. Cette inspiration lui vient de sa passion pour le cinéma dont il s’inspire pour ses créations sur scène.
Mais aujourd’hui la compagnie prend un nouveau tournant en transposant cette fois-ci son écriture chorégraphique au numérique, comme avec PORTRAITS, en 2021, une création confondant danse et vidéo
RIQUE
Chorégraphie : Étienne Rochefort
Composition musicale et interprétation : Mondkopf
Lumière et scénographie : Olivier Bauer
Création costumes : Annabelle Saintier
Avec : Joël Brown, Maxime Cozic, Loraine Dambermont, Megan Deprez, Yanis Khelifa, Sylvain Lepoivre, Hendrick Ntela, Luka Seydou et Marine Wroniszewski
Les danseurs vêtus de combinaisons kaki et rose pâle, comme des soldats prêts à affronter une performance remarquable, emportent le public dans une transe hypnotique.
ResMusica