« Fini, c’est fini, ça va finir, ça va peut-être finir » scandait Samuel Beckett dans Fin de partie. Pour Didier Ruiz, cette fin, sujet tabou de nos sociétés, ne peut se dire sans parler d’amour. À rebours de cette mort que l’on voudrait cacher, le metteur en scène s’attache à lui rendre son droit de cité et quoi de plus propice que de l’inviter dans l’espace théâtral déjà d’emblée hanté par sa présence.
« Fini, c’est fini, ça va finir, ça va peut-être finir » scandait Samuel Beckett dans Fin de partie. Pour Didier Ruiz, cette fin, sujet tabou de nos sociétés, ne peut se dire sans parler d’amour. À rebours de cette mort que l’on voudrait cacher, le metteur en scène s’attache à lui rendre son droit de cité et quoi de plus propice que de l’inviter dans l’espace théâtral déjà d’emblée hanté par sa présence.
Oui, peut-être est-il possible d’y planter là ce grain, une autre approche où fiction et documentaire s’enlacent. Mon amour, qui réunit un trio familial, un couple âgé et leur fille, interroge la fin de vie et son accompagnement depuis le regard et le vécu de chacun. Scènes intimistes jouées entrecoupées d’interventions isolées, de « paroles d’experts ». Dialogues aigres-doux et propos scientifiques ou spirituels tissent la toile de ces échanges jusqu’à l’apparition chorale et onirique d’une assemblée de vieillards. Selon le metteur en scène de Trans (més enllà) et Que faut-il dire aux Hommes ?, il s’agit de « mettre la mort en lumière et de la célébrer de façon vivante ».
Coproduction
Bord plateau
Appel à participation
Didier Ruiz commence la mise en scène en 1998, avec L’Amour en toutes lettres, questions sur la sexualité à l’Abbé Viollet 1924-1943, spectacle pour trente comédiens, toujours au répertoire de la compagnie. La même année, Dale Recuerdos voit le jour. Collection de spectacles constitués de souvenirs racontés par des personnes âgées de plus de soixante-quinze ans, créés partout en France et à travers le monde, la 40ème édition aura lieu en 2024. Depuis, Didier Ruiz travaille sur deux axes très différents : l'un avec des acteurs et des textes, l’autre avec des non-acteurs porteurs de leur histoire et d’histoires collectives. C'est ainsi qu'il crée la trilogie des invisibles : en 2016, Une longue peine donne la parole à des hommes qui ont connu de longues années d'incarcérations et la compagne de l’un d’eux ; TRANS (més enllà), en 2018, transmet la parole de celles et ceux enfermés dans une identité et un corps étranger ; en 2020, Que faut-il dire aux Hommes ? réunit des personnes de foi.
RIQUE
Mise en scène : Didier Ruiz
Texte : Nathalie Bitan
Assistante à la mise en scène : Myriam Assouline
Dramaturgie : Olivia Burton
Scénographie : Emmanuelle Debeusscher
Création lumière : Maurice Fouilhé
Création sonore : Adrien Cordier
Régisseur lumière : Pierre Daubigny
Régisseur son : Tom Ménigault
Costumes : Marina Mathiot
Avec : Marcel Bozonnet, Isabel Juanpera, Cécile Leterme
Avec la participation en alternance de : Emma Joux, Jean-Luc Langlais et Vianney Mourman
Avec la participation d’un groupe d’amateurs
Production : La compagnie des Hommes
Coproduction : Châteauvallon-Liberté, scène nationale, MA scène nationale - Pays de Montbéliard, MC93-Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis, Les Bords de Scènes – Grand-Orly Seine Bièvre, Théâtre Cinéma de Choisy-le-Roi, Scène conventionnée d’intérêt national – Art et Création pour la diversité linguistique, Théâtre de Chevilly Larue et Le Grand Sud/Ville de Lille
Avec l'aide à la résidence du Conseil départemental du Val-de-Marne
La compagnie des Hommes est en résidence aux Bords de Scènes avec le soutien de la DRAC Île-de-France. Elle est conventionnée par le Ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France et par la Région Ile-de-France au titre de la permanence artistique et culturelle.
© Vincent Berenger